Depuis notre émission Legacy/Represent the S sur le symbole et le tournage à venir, il a régné une belle effervescence et, comme de coutume James, Gunn était sur le coup pour lancer et démentir les informations qui ont circulé après ses annonces.
Il en avait presque oublié qu'il démarrait le tournage le jour de l'anniversaire du Dernier Fils de Krypton !
On fait le point sur toutes les nouvelles !
Emission spéciale anniversaire !
Le 29 février 2024, Captain Morpheus lançait un live Spécial Anniversaire de L'homme d'acier quelques jours à peine après notre émission dominicale et quelques heures après la double-révélation du nouveau S et du nouveau titre par James Gunn.
Il a saisi l'occasion pour aborder en bonne compagnie l'actualité Superman et les anecdotes, souvenirs et autres infos des intervenants sur le super-héros. Notre rédacteur en chef de Planet Superman était entouré d'un casting de choix pour l'occasion : Deviant Prod, NCK, Personne Beauregard/Christian Favrelle, Jon Ali et votre serviteur (quelques minutes).
Ils faisaient le point sur les actualités du film Superman des derniers jours avec un constat assez net : l'engouement pour le film se développe !
Durant cette émission, nous avons abordé notamment les points suivants :
Quel engagement du réalisateur James Gunn pour développer la hype ?
Que dire du nouveau S confirmé après l'émission Legacy/Represent the S ?
La question du costume qui aurait fuité de David Corenswet : un fake ?
Le titre du film : un remake du film de Donner ou de Superman Returns ? Quelle problématique ?
Le trio Lois/Clark/Lex
Le casting surprise de Perry White
Qu'aura-t-on du lore de Metropolis et du Daily Planet ?
Revue de comics vintage et par où commencer les comics de Superman ?
La transformation d'Edi Gathegi
Nous vous invitons à voir (ou revoir) l'émission, accessible plus bas.
Sinon, voici les idées principales évoquées.
L'engouement pour le film du fait de l'action de Gunn ?
Un intérêt pour Superman
Le réalisateur James Gunn donne énormément de sa personne depuis des mois pour son film et son univers. Si le public et les fans ont pu avoir des réticences, justifiées ou non, on ne peut pas nier que tout cela contribue à développer la hype.
Nous ne présageons pas du succès du film. Nous ne connaissons pas le rendu final ni quelle en sera la qualité, visuellement, scénaristiquement ou techniquement. Nous jugerons l'œuvre au moment de sa sortie, comme vous à cette même occasion. Cependant, nous ne pouvons que nous réjouir de l'intérêt et de l'engouement pour le film et le personnage de Superman.
En effet, une partie du public est restée sur une approche dite "boyscout ennuyeux" du personnage, à tort, et pourtant sur ce site vous pouvez déjà constater de la richesse et de la multiplicité des facettes de notre super-héros.
Or, plusieurs actions ont permis d'améliorer l'image du personnage.
Un travail de fond a été réalisé selon une approche totalement différente de celle de Zack Snyder et marque aussi les esprits. L'appui aussi sur la série Superman et Lois a permis de montrer que Superman avait évolué dans le monde moderne, parallèlement au retour du personnage Superman dans les comics ces dernières années avec de nouvelles séries dirigées par Joshua Williamson et Philip Kennedy Johnson notamment.
Le personnage repasse sur le devant de la scène avec la remise en valeur des classiques comme Kingdom Come, All Star Superman, Superman for All Seasons, etc. Depuis 1938, l'histoire de Superman a tellement varié et selon des angles et versions tellement différentes que vous ne pouvez que trouver des arcs narratifs qui peuvent vous intéresser. Il reprend une part belle, la curiosité reprend sa place que l'on aime ou pas le personnage, et tout cela fait plaisir.
Pour rappel, si vous souhaitez savoir Par où commencer les comics de Superman ?, une série d'articles vous donne déjà les premiers repères.
Que dire des choix de James Gunn ?
L'approche du film et de la communauté DC selon James Gunn semble toucher juste.
Pour presque faire un sans-faute ?
Vous avez sans doute pu voir cette vidéo du trio majeur postée sur son compte Threads :
Elle illustre la dynamique positive autour du film. Rachel Brosnahan semble prendre un énorme plaisir à jouer Lois Lane et colle déjà parfaitement au rôle. Tous les acteurs semblent connectés à elle.
James Gunn a suscité une sensation extrêmement positive avec les Gardiens de la Galaxie vol.1, mais cette approche décalée voire potache a été reprise pour le reste du Marvel Cinematic Universe (MCU) ensuite (avec plus ou moins de succès ? à vous de juger). Ensuite, sa création de Peacemaker dans la même veine peut laisser penser qu'il tentera de faire de même pour l'univers DC. Les fans ont alors pu réagir à sa prise de fonction avec véhémence en l'alertant sur le fait que l'institution Superman ne peut pas être une simple comédie. Certes, le film pourra contenir de l'humour ou de la légèreté, mais on attendra une richesse et de la nuance pour une histoire de qualité.
Il doit également être conscient que l'univers DC est si varié que l'on peut trouver de tout : d'Ambush Bug à Booster Gold, en passant par Blue Beetle, etc. Tous sont des personnages quasi "James Gunn Like". Toutefois, il sait en tant que fan de comics qu'il devra la jouer fine et respecter les personnages pour éviter les foudres.
Par ailleurs, si on étend au casting en place et au lore autour, ses choix sont intéressants.
L'univers DC dispose de profils différents de héros et on les retrouvera dans le film Superman. Edi Gathegi/Mister Terrific, Anthony Carrigan/Metamorpho, Isabela Merced/Hawkgirl, Nathan FIllion/Guy Gardner, María Gabriela De Faría/Angela Spica sont des personnages peu connus du public, mais qui ont un historique riche et figurent dans des groupes de héros. Rien n'est laissé au hasard.
Les choix artistiques faits sont fondés sur la volonté de contenter certaines parties de la communauté de Superman : les fans du Superman de Christopher Reeve et Richard Donner fondamentalement, mais pas seulement. Si l'on aborde le personnage d'Otis qui sera joué par Terence Rosemore, on peut être tenté de voir le balourd assistant de Lex Luthor, mais la balance avec Eve Teschmacher (incarnée par Sara Sampaio) plutôt que Mercy Graves nuance cette idée et permettra le développement du lore autour de Lex Luthor (Nicholas Hoult). Le choix de David Corenswet très proche physiquement d'Henry Cavill n'est pas un hasard, mais tente de se les associer (ou se les aliéner, pour les irréductibles comme moi, mais bon...). L'acteur semble plébiscité depuis des années et son travail physique intensif devrait le rapprocher davantage du dernier Superman sur les écrans. Le choix d'un Jimmy Olsen "accurate" aux comics permet de laisser penser que le lore du Daily Planet sera bien présent. Le choix du S n'est pas un hasard non plus, mais fait référence à Kingdom Come, adoré par les fans de comics et extrêmement désiré par la communauté DC depuis des années.
Il a également agi pour promouvoir les œuvres comics vues comme des références, dont les ventes ont pu décoller ces derniers mois.
À tort ou à raison, le co-CEO de DC Studios est en première ligne, à l'écoute de la communauté. Le paradoxe Superman que l'on a pu initialement croire présent chez Gunn semble tourner vers une prise en compte du rang de All Star de L'homme d'acier.
Gunne a le couteau entre les dents. Il écrit, fait les repérages, réalise, bref la prise de risque est totale !
Que dire du nouveau S ?
Cela n'aura pas trainé après l'émission Legacy/Represent the S du dimanche précédent.
L'inquiétude autour du logo du S-Shield/blason de Superman résidait dans le fait de conserver ou non la version noire du logo et sa symbolique. L'idée n'est pas forcément mauvaise, mais il faut oublier les codes de Kingdom Come en l'état, car on ne peut PAS "ne pas respecter" la symbologie comme l'histoire derrière ce S.
Comme nous l'évoquions :
[...] le peintre Alex Ross a créé un nouvel emblème futuriste basé sur la palette de couleurs rouge et noire utilisée en 1939 et dans la série animée de 1941. Le noir du S correspond au deuil de Lois Lane morte à ce moment-là, ainsi que celui de tous les héros et gens morts au combat avec la montée de la violence. Quand on regarde le S, ce n'est pas véritablement un S, mais plutôt un "panneau d'interdiction". Il veut dire : STOP aux morts, STOP au deuil. C'est un panneau Stop, stylisé, [...], mais il a une signification extrêmement lourde. Superman fait un mémorial pour tous les morts à la fin du comics. Donc cela représente un Superman qui a perdu Lois et désabusé. Difficile de lancer un univers sur cette base.
Cette double symbolique risquait de faire disparaitre le rouge, jaune et bleu. L'annonce de James Gunn lève ce doute. On retrouve les couleurs iconiques tout en évitant cette idée de mort. On pourra le retrouver plus tard, s'il prenait l'envie de porter Kingdom Come à l'écran.
Dans l'immédiat, il est très beau.
Sans que l'on ait vu David Corenswet en costume, le S semble très solide, épais avec une texture marquée, de la matière organique avec la maille bien visible, un relief entre le jaune et le rouge, ainsi qu'une bord jaune tout autour telle la version de 1941.
Quelle sera ensuite l'ambiance et la direction de ce film ? Une opposition entre Superman et les nouveaux héros tel Kingdom Come ou bien une "inversion" avec un Superman jeune qui arriverait et imposerait ses valeurs et principes à des héros qui auraient perdu la bonne route ?
Les groupes comme The Authority (ou The Elite) pourraient conforter cette idée. Un Magog... de Kingdom Come à venir ? Une approche à la Superman/Batman : Ennemis publics, avec un Superman mis à prix par Lex Luthor président. Cela dépendrait de l'évolution de Lex Luthor et bien sûr de la présence d'un Batman, ce qui ne devrait pas être le cas.
La quantité de neige et sa position (en haut à gauche de la photographie) laissent entendre que David Corenswet était allongé sur le dos dans la neige après s'y être roulé ou autre chose. La photographie serait ici retournée. Enfin, on peut aisément supposer que la séquence tournée serait en lien avec la Forteresse de Solitude, d'autant que des repérages en Norvège ont été faits !
[NDLR : le 5 mars, on sait que le casting était en Norvège pour tourner les première séquences du film ]
Regardez la vidéo pour avoir diverses informations sur la Forteresse.
La question du costume : un faux ?
Peu de temps après l'apparition du S, de nombreux fan arts ont été produits sur la toile avec le symbole.
Sans aucun doute sur la création artistique pour les uns, on en a vu de bien plus réalistes pour d'autres au point de laisser penser que cela était la première photographie officielle de David Corenswet en costume !
James Gunn a donc vivement réagi sur son compte Threads :
Internaute : @jamesgunn Cette image de David Corenswet dans le costume de Superman circule-t-elle sur Internet ? Est-elle réelle ou fausse ? James Gunn : Voyons ce qu'il en est. L'homme de gauche peut-il prendre une photo en tenant un blob noir amorphe tout en regardant à travers un globe oculaire sur le devant de sa casquette ? Le torse de l'homme de droite peut-il pousser à partir de sa hanche droite et peut-il être assez stupide pour porter son pantalon avec le cordon de serrage dans le dos ? Les mains de David Corenswet sont-elles en cire, sans os ni veines ? Et le tronc de Superman pourrait-il être tricoté avec du fil ? Posez-vous ces questions et je suis certain que vous pourrez y répondre par vous-même
Le réalisateur est assez clair avec de nombreux exemples : L'homme à gauche tient son appareil photo au-dessus de la casquette quasiment dans la visière, donc pas pratique pour photographier et à droite le pantalon est devant derrière. Les mains sont également problématiques, même si cela s'arrange rapidement du côté des IA. Nos commentateurs indiquent qu'il manque le liseré jaune autour du S...
Donc, NON c'est faux !
Toutefois, on a des éléments intéressants : la cape courte arrondie tel l'All Star Superman (et non la cape droite du Silver Age) et le trunk (caleçon haut) nous indique que le concepteur a une bonne idée de ce qu'il souhaiterait. Attendons de voir ce que donnera le costume final, clairement inspiré d'Alex Ross.
En, dernier lieu, James Gunn a répondu à un fan qu'il l'interrogeait que le costume serait 'cousu main', pas "imprimé".
Le titre du film
Le film a été rebaptisé Superman, dans son plus simple appareil.
Ce n'était jamais arrivé, puisque même le film de 1978 de RIchard Donner s'intitulait Superman: The movie avant les suites directes, puis Superman Returns en 2006 (Bryan Singer) et Man of Steel en 2013 (Zack Snyder).
Sera-ce un remake du film de Donner ou de Superman Returns ? Quelle sera la problématique ?
Le titre éponyme est clair et permet de lever une ambiguïté, car le public ne sait (hélas) pas que le "Man of Steel" est Superman.
Au début des années 2010, on se place dans la période du New 52 (fin 2011) et jusqu'alors Superman n'était pas à la mode voire connoté négativement. Donc pour dépasser les réticences et rentrer dans la lignée des titres à la Batman Begins de Christopher Nolan, le titre du film de Zack Snyder a été choisi sous la forme Man of Steel.
Perry White, le Daily Planet et Metropolis
Le casting surprise de Perry White
En pleine émission a eu lieu l'annonce du casting du patron du Daily Planet, Perry White en la personne de Wendell Pierce. Nous en avons fait un article dédié, mais James Gunn tape encore une fois juste dans la continuité du Perry White de Laurence Fishburne dans le Man of Steel de Snyder.
Le personnage apparait donc avant les parents de Clark Kent... à venir ?
James Gunn a ensuite confirmé le casting de Wendell Pierce de façon succincte :
C'est exact. Nous sommes ravis d'accueillir Wendell au sein de la famille DC Studios.#superman
Qu'aura-t-on du lore de Metropolis et du Daily Planet ?
Après Skyler Gisondo pour Jimmy Olsen, Perry White permet l'extension du casting autour du Daiily Planet. Mais jusqu'où ira James Gunn dans cette direction ?
Un Steven Lombard ? Cat Grant ?
Nos intervenants évoquent aussi le docker, pilier de bar, ancien boxeur, fan de L'homme d'acier et propriétaire de l'Ace O'Clubs à savoir "Bibbo" Bibbowski ; tout comme Dan Turpin aka Brooklyn, l'officier de police le plus coriace de Metropolis ; ou encore Maggie Sawyer ; aussi Lana Lang travaillant au Planet, etc.
Bref, aura-t-on un lore du Daily Planet tout comme celui de Metropolis développé ?
Il y a beaucoup d'impatience de la part de nos chroniqueurs.
Comics vintage et par où commencer les comics de Superman ?
Voici les quelques titres des pépites sortis par Captain Morpheus :durant l'émission :
Tails of the Super Pets (2022) comprenant des histoires du Golden Age et du Silver Age parues entre 1947 et 1968.
Superman: Last Son (Geoff Johns, 2008)
Justice (Alex Ross, 2005-2007)
Superman contre Spider-Man : La bataille du siècle (Superman vs The Amazing Spider-Man : The Battle of The Century, Gerry Conway, 1976)
Superman Vs. Muhammad Ali (Neil Adams/Dennis O'Neill, 2017), cf. review de ce comics du Bronze Age !
The Amazing World of Superman (Curt Swan/Bill Finger, 1973)
Superboy and the Legion of Super-Heroes (Cary Bates/Jim Shooter et al., 1976-1979) : comics du Silver Age abordant la jeunesse de Superman
Superman Chronicles en cours de ressorti actuellement . Pour démarrer la période moderne, c'est très bien !
Superman #201: Quand Clark Kent abandonne Superman ! (Cary Bates/ Curt Swan, 1967) >> Review vintage à venir !
The Adventures of Superman #463 : le duel Superman et Flash (Dan Jurgens, 1990) >> Review vintage à venir !
Superman's Pal Jimmy Olsen (1972) en lien avec l'arrivée de Darkseid par Jack Kirby.
All Star Superman (Grant Morrison/Frank Quitely, 2006-2008)
Dawn of Superman de Joshua Williamson et Jamal Campbell, sorti tout récemment.
Superman: Identité secrète (Kurt Busiek/Stuart Immonen, 2004)
Superman: Red Son (Mark Millar/Dave Johnson, 2003)
Superman: Up in the sky (Tom King/Andy Kubert, 2019-2020)
etc.
Une énorme littérature existe avec une immense profondeur.
Nous en ferons des reviews à l'occasion...
Edi Gathegi est Mister Terrific
Le personnage est un décathlonien de niveau olympique, un artiste martial en plus d'être un génie.
L'acteur Gathegi a donc accompli une belle transformation physique pour son rôle. Nous l'avions noté durant notre émission #7, mais il a poursuivi le travail avec le préparateur Paolo Mascitti.
Et c'est tout simplement impressionnant !
Replay de l'émission
L'émission est en entier ci-dessous, si vous l'aviez manquée :
Inside of You : Nicholas Hoult
Michael Rosenbaum (MR), le Lex Luthor de la série Smallville recevait pour son podcast l'acteur britannique Nicholas Hoult, deux semaines avant la table de lecture du casting fondamental, le nouveau Lex Luthor. Nous avons procédé à une réaction à chaud de l'interview accordée, diffusée le 5 mars sur YouTube.
Quel rapport se tisse entre Rosenbaum et Hoult, deux Lex de deux générations différentes ? Quels conseils l'un a-t-il pu donner à son homologue actuel ? Qu'apprend-on de la vie de l'acteur Nicholas Hoult ? Quelle préparation Nicholas a-t-il fait pour son rôle avant le tournage ? Quel Lex va-t-il nous proposer ?
Telles sont les principales questions que nous pouvions avoir en tête.
Quel est le meilleur Lex Luthor ?
L'interview s'ouvre sur l'accueil de l'acteur Nicholas Hoult dans le studio et l'homme est cerné par Lex avec l'affiche de Superman: The movie (1978) derrière lui. Évidemment il nous vient à l'esprit le Lex de ce film, Gene Hackman. Malgré tout, le propos de Nicholas Hoult est clair : son premier Lex Luthor est celui de Smallville qu'il regardait quand il était jeune. Il avait alors 11-12 ans. C'est pour lui le meilleur Lex Luthor.
Les conseils entre Luthor
Lex sera chauve
Nous avons pu voir durant la table de lecture que l'acteur était chauve, mais au moment de l'interview deux semaines plus tôt, ce n'était pas le cas. Il indique à Rosenbaum qu'il commencera à tourner dans "une paire de semaine" et que oui il sera rasé. Ce n'est pas une expérience nouvelle, puisqu'il jouait Nux dans Mad Max Fury Road (George Miller, 2015).
Ce qui peut sembler évident était loin d'être simple, car impliquait de nombreuses heures de maquillage pour cacher le crâne. Par contre se raser directement et suivre un traitement quotidien pour avoir l'allure adaptée était long aussi, de l'ordre d'une heure chaque jour, mais dans des proportions moindres. Aujourd'hui, cela peut être facilité par les effets spéciaux nous dit Rosenbaum. Au moment de l'entretien, l'arbitrage se posait encore entre maquillage et rasage et le britannique n'avait pas encore tranché avec James Gunn.
Quels conseils ?
Nicholas Hoult interroge ensuite très naturellement Michael Rosenbaum :
As-tu aimé le jouer, comment, [...], qu'as-tu emporté, qu'as-tu appris de lui ?
La réponse de Rosenbaum est intéressante : il "porte cela en lui maintenant", et le rôle qu'il a porté est un mélange de lui et du personnage écrit. Sa jeunesse dysfonctionnelle a coïncidé celle du personnage dans Smallville avec son père particulier et autoritaire qu'était Lionel Luthor, incarné par un excellent John Glover. Il est parvenu à canaliser différentes voix intérieures pour donner le souffle de son personnage avec "intensité". Son interprétation était celle d'un Lex cool ET complexe.
Michael Rosenbaum avait échangé en juin 2023 dans son podcast avec James Gunn qui connait sa position sur le personnage. Son exigence induisait un certain Lex : grave, solide, ancré et non un dingue, qui jouerait Lex Luthor. Pour lui, l'acteur de Luthor doit "être" Lex Luthor :
MR : Je sais, mais s'il y avait un Lex Luthor, promets-moi ceci... James Gunn (JG) : uh-huh MR : ...il sera, il aura de la gravité ou [...] il sera Lex Luthor. il ne jouera pas Lex Luthor mais il agira plus comme ce personnage ou comme ça ou comme un idiot ou un fou, il sera quelqu'un de fondé et réel. Je te connais, je suis sûr que c'est tout ce qu'il y a à dire. JG : Oui, c'est tout à fait ça.
Toutefois, l'acteur de Smallville ne souhaite pas influencer davantage son jeune homologue et lui recommande de proposer "sa" version :
Juste euh tu le joueras à ta manière et selon ta propre personnalité
Quelques instants plus tard, Hoult complète son propos :
[...] tu l'as fait, tu l'as habité avec une telle profondeur et un tel charme et puis oui, cette capacité à changer qui le rend dangereux et redoutable et un grand adversaire
Les deux hommes sont alignés sur l'interprétation que Rosenbaum ne souhaite pas trouver sous James Gunn : un Lex "de manière exagérée, démesurée et imbécile".
L'audition ?
Rosenbaum a interrogé Hoult sur l'audition et son déroulement, mais l'acteur ne répond pas vraiment.
Il indique son état d'esprit entre nervosité et sensation selon les démarrages de sa prestation et l'ambiance. Ensuite, par expérience l'acteur apprend ses textes ou lignes avant de se présenter. plutôt que de lire.
Les deux hommes échangent sur leur expérience avant d'aborder la vie familiale de Hoult (mère pianiste et enseignante, grand tante dans le théâtre, avant que son frère ne fasse du théâtre et que sa sœur ainée ne chante et danse, etc.) et en s'interrogeant sur le fait de savoir si jouer était dans leur sang. Très jeune, sa famille d'artistes était représentée et il a ainsi baigné dans ce contexte jeune enfant.
Parcours et préparation
Je passe évidemment sur de nombreux points abordés comme les routines des acteurs, leur préparation mentale, leur activité parallèle hors plateau, leur capacité à pouvoir entrer et sortir de la peau du personnage. On trouve aussi les difficultés de la célébrité avec l'envie d'arrêter de jouer aussi, mais également le plaisir d'un texte pour au contraire jouer, notamment avec James Gunn malgré tout ce qui peut être dit.
Passons également sur son rôle dans Mad Max, ses collaborations avec Nicholas Cage, etc. pour aborder le dernier point : malgré le sceau du secret, y a-t-il une préparation particulière pour préparer son rôle de Lex Luthor ? Hoult a-t-il fait ses devoirs pour voir "tous les angles et toutes les itérations" sur Lex ?
Hélas la réponse est plutôt un non. Du moins pas de littérature ingurgitée en masse, ni d'anthologie lue à l'infini. L'acteur est plus sur une série de sensations, telle une trans particulière ou des choses a priori folles et décalées ou encore son instinct qui l'ont amené à sortir quelque chose d'exceptionnel ou d'inattendue. De plus, la méthode Gunn semble le stimuler en expérimentant de façon inédite pour lui. Rosenbaum pense que le talent d'Hoult associé à celui de Gunn peut être une belle réussite.
Notre réaction lors de l'écoute sur ce point présentait le fait qu'il n'y avait pas ligne directrice prédéfinie, mais qu'Hoult a plutôt pris des "tangentes" et sauter d'une version à une autre, en jouant sur la spontanéité, tout en attendant d'être dirigé par James Gunn. Ce n'est pas sans susciter une certaine inquiétude. Cela nous alerte un peu...
Etonnamment, nous ne pensons pas qu'on puisse préparer Lex sans connaitre le personnage de façon approfondie. Il faut "bosser le sujet", car c'est un personnage majeur dans le lore de Superman dont on doit respecter l'essence. La version de Lex selon Zack Snyder et Jesse Eisenberg n'avait pas remporté l'adhésion notamment au niveau de l'acting, ce que Rosenbaum qualifie de "démesuré", trop proche du Zuckerberg de The Social Network (David FIncher, 2010). La version startuper, jeune entrepreneur, homme d'affaires devait être associé à l'essence du personnage.
En 2024, il ne s'agit pas d'utiliser la version de Gene Hackman, ni d'utiliser celle du Silver Age (bedonnant, un peu à la caïd), mais il faut utiliser les codes d'aujourd'hui. Donc l'homme d'affaires d'aujourd'hui serait un Elon Musk, Mark Zuckerberg aussi... même si pour ce dernier cela a trop poussé le curseur à la Joker avant l'acide ou à la Social Network. Les profils des personnages masculins de Snyder, comme le Superman/Cavill ou encore le Batman/Affleck, etc. étaient puissants physiquement. Or, le Lex d'Eisenberg était aux antipodes sur ce plan-là. Snyder souhaitait-il mettre en avant un mental à l'opposé des autres personnages ?
Quoi qu'il en soit, la version à venir sera celle d'Eve Teschmacher et d'Otis, donc dans une ligne à la Gene Hackman tout de même. On attend alors au moins d'y trouver l'énergie d'Hackman, mais il est nécessaire d'apporter plus de consistance et de modernité. Le fait de travailler le dossier sera un atout.
Les propos de l'acteur semblent tout de même assez légers, sauf à considérer que l'approche était, à 2-3 semaines du tournage, "ouverte" c'est-à-dire organisée selon un travail personnel libre (recherches, lectures, visionnages...) pour un repérage des éléments fondamentaux (essentiels) avant une mise en commun/confrontation avec le réalisateur et le casting et un choix de la direction prise. À moins que l'approche soit tout autre à savoir que le réalisateur a son scénario et sait exactement ce qu'il veut ainsi que la direction qu'il souhaite et il agira en fonction de ce que l'acteur peut faire.
En principe, 90% dépendra de l'écriture du personnage pour cadrer les choses.
De plus, si l'on veut un Lex Luthor moderne, il doit avoir une physique athlétique en phase avec une intelligence supérieure... au moins à un moment donné.
Ira-t-on vers une histoire à la Superman/Batman: Public Enemies, à la Kingdom Come ? Avec une opposition Superman/Héros et un Lex Luthor meneur de factions. Avant une menace supérieure type Brainiac, Mongul... Mais en tout cas, pas de Lex en ennemi final du film.
Nous verrons bien ce qu'il en ressortira...
Je vous invite à écouter cette interview avec un échange complice entre les deux acteurs. Vous trouverez notre live réaction ci-dessous si vous souhaitez voir et écouter tout cela :
Les réponses de James Gunn
Les inspirations de Gunn
James Gunn a été sollicité par un internaute au sujet des sources d'inspiration de son Superman à venir :
LGB : Outre Donner Superman, quelles ont été vos autres sources d'inspiration pour créer votre version de Superman ?James Gunn : Par où commencer ?
Elles sont nombreuses et, même si on peut penser que Gunn les a aussi choisi pour plaire à toute la communauté supermanesque, elles illustrent l'univers du comics autant que celui de l'animation.
Le Superman d'Action Comics #1 avec son S iconique
All Star Superman
Le Superman des Studios Fleischer
Superman #423 (1986) : dépressif
Superman: For All Seasons (1998)
Kingdom Come (1996)
Superman Annual #6 (1962) avec la Super Famille !
Le New 52 avec la série des comics Action Comics (2011), ici numéro #4 avec la cover de Michael Choi.
Superman :: L'ange de Metropolis (Superman: The Animated Series, 1996), la fameuse série animée.
Le baiser de Lois à Superman dans l'Action Comics #1035 (Phillip Kennedy Johnson et Daniel Sampere).
James Gunn dément et clarifie !
Le réalisateur a démenti et/ou clarifié certaines informations parues à la suite de la révélation du S de Superman.
Gunn a démenti l'intrigue qui circulait indiquant que le film serait centré sur Lex Luthor et ferait de Superman un méchant, poussant d'autres héros (Hawkgirl, Gyu Gardner, Mr. Terric, Metamorpho) à le combattre.
Creature Commandos qui devrait sortir en fin 2024, a bien avancé puisque toutes les animations sont coupées et finalisées et que l'équipe travaille sur l'animation et les finitions, le plus chronophage.
Pas d'Elisabeth Debicki en Wonder Woman pour Paradise Lost (cf. Threads, 5 mars)
Le 8 mars, James Gunn répondait à une question concernant la seconde unit et l'éventuel directeur de cette équipe technique. L'homme indique qu'il n'a pas l'habitude de faire appel à des réalisateurs de seconde équipe, mais que toutes les prises qui doivent être tournées le seront par son coordinateur de cascades, Wayne Dalglish.
La saison 2 de Peacemaker sera canon au DCU en construction, mais plus avec le DCEU.
Selon Gunn, les événements de la saison 2 de Peacemaker se tiendront après le film Superman (Threads, 10 mars 2024). La proposition du film aura un impact sur la série.
La série Waller se déroulera après Peacemaker.
The Batman 2 sera dans le Elseworlds, séparé du DCU.
Il avait également démenti les rumeurs de budget erronés.
JA
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