top of page

News supermanesques : entre box office, Jor-El et interviews

Dernière mise à jour : 26 juil.

Nous partions pour prendre un peu de repos et profiter des cocktails, du sable fin, du soleil et des couleurs vives pour recharger les batteries après de nombreux mois d'attente, d'articles et un super-visionnage de Superman en salle le 8 juillet avant sa sortie officielle le 9 juillet en France.


Le film est sorti désormais partout dans le monde et la communication se poursuit alors que les avis fleurissent avec son lot de fuites, de divulgations volontaires et de révélations sur les coulisses, le tournage ou les choix effectués. Faisons un petit tour du propriétaire pour Supergirl et Superman avec tous les Jean que nous avons rencontrés.



Jean Box Office est dans la place

Plaisanterie mise à part, après les spécialistes des effets spéciaux, nous avons les spécialistes du box office pour nous donner les statistiques. Dans une émission nocturne le 14 juillet, Captain Morpheus évoquait la question des statistiques pour faire une comparaison entre Man of Steel sorti en 2013 et Superman 2025 sur les questions du box office ajusté à l'inflation et des tickets vendus selon le nombre d'écran et le prix moyen des places, etc. en tenant compte de la conjoncture différenciée entre 2013 et 2025.


À l'époque de la sortie du film de Zack Snyder, le genre superhéroïque était à son apogée avec Avengers et la fin de la trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan en 2012. La dynamique du reboot DC se fondait sur une hype autour de Zack Snyder pour entrer dans une belle dynamique afin de remettre en scène L'homme d'acier après la tentative Superman Returns (2006) et un marché assez porteur puisque Marvel débutait sa phase 2. En 2025, la tendance est tout autre avec une "fatigue" du public et une saturation vis-à-vis du genre et de la période Marvel. Les luttes autour du Snyderverse et les échecs de DC s'ajoutent à une lassitude générale. La conjoncture est ici défavorable pour évaluer le reboot de James Gunn alors que le marché est saturé.


Les chiffres sont donc à prendre en compte avec des pincettes en gardant à l'esprit les différentes composantes économiques. Il ne s'agit pas de simplement comparer directement stat à stat entre deux films ou deux périodes. Cela est bien plus complexe afin de relativiser le "score" actuel.


Selon The Hollywood Reporter, en date du 20 juillet 2025, le chiffre d'affaires lié aux entrées du film dépasserait les 400 M de dollars (406,8 M $) au global après 10 jours d'exploitation. Cela le placerait comme le #1 film au box office dans le monde pour la deuxième semaine consécutive.


Aux États-Unis, on aurait un total de 235 M de dollars après un très bon week-end de 57,2 M (contre Jurassic World Rebirth à 23,4 M $ avec une sortie le 2 juillet). On a même des estimations à 58,5 M. Dans le monde, Superman a gagné 45,2 millions de dollars supplémentaires pour un total international de 171,8 millions de dollars et 406,8 millions de dollars à l'échelle mondiale.


Une fois cela dit, nous devons également indiquer qu'en France les résultats ne sont pas aussi flatteurs, comme le Captain l'avait hélas prévu, avec seulement 8,2 M de dollars. La partie internationale n'est pas forte pour le moment avec notamment la déception que l'on pourrait avoir pour le marché chinois.


La répartition des tops marchés à l'international, le 20 juillet vers 17h serait la suivante (cf. Global Box Office) :

U.K. - $22.2M

France - $8.2M

Espagne - $6.1M

Italie - $4.3M

Allemagne - $4.2M

Australie - $11.0M

Chine - $8.5M

Inde - $6.1M

Corée du Sud - $5.7M

Japon - $4.8M

Mexique - $16.6M

Brésil - $11.2M


Nous verrons comment les choses évolueront, mais à date cela montre tout de même un résultat satisfaisant pour DC Studios et Warner avec des records battus certains jours de l'année, sans avoir une forte implication des pays observés à l'internationale, qui peut encore décoller plus tad. Si l'on ajoute le fait que le film a généré des relances des films Superman sur les plateformes, les produits dérivés, la musique comme celle d'Iggy Pop etc. les perspectives sont alors positives pour laisser le duo James Gunn/Peter Safran continuer la construction de l'univers DC.


Pour le moment, le film est #1 dans le monde !



Jean sait rien ou bien ?

Malgré des résultats commerciaux qui se présentent plutôt bien, peu de temps après la sortie du film, les arguments étaient nombreux pour le critiquer à foison. Captain Morpheus avait alors lancé un live le 14 juillet pour aborder ce qu'il avait relevé comme "faux arguments" au sujet de film, indépendamment du fait que vous pouvez tout à fait aimer ou ne pas aimer le film proposé, ce n'est pas notre propos ici.


ATTENTION SPOILERS !


La question Supergirl

En premier lieu, des critiques ont été formulées sur l'introduction de la cousine de Superman, Kara Zor-El alias Supergirl, en fin de film : son état d'ivresse, son look et son langage seraient inadmissibles pour présenter le personnage au public.


Mais..., quel est le problème ?

Le personnage de Milly Alcock est habillé en tenue supermanesque camouflée par un long manteau marron... comme dans le comics Supergirl: Woman of Tomorrow qui est la source fondamentale du film annoncé dès le lancement du projet de 10 ans de DC. La Supergirl est présentée alcoolisée... comme dans le comics où on la voit se saouler et ensuite gérer son état face à des ennemis ou Ruthye. Certains internautes ont relevé cette évidence en proposant les planches de l'œuvre de Tom King (d'ailleurs très actif sur les scénarios des projets de James Gunn) et de Bilquis Evely.


Littéralement, sa première introduction dans l'une de ses meilleures bandes dessinées, Supergirl : Woman of Tomorrow, c'est une fille bourrée et fêtarde à travers la galaxie, ce n'est pas le numéro que vous voulez vous forcer à croire.

Elle apparait comme désœuvrée, excentrique et avec un langage directe. Mais le comics présente comme une punk, une grunge, une folle. Elle est Kryptonienne avant d'être humaine, contrairement à Superman. Elle va sur des planètes où il y a des soleils rouges pour se mettre la "tête à l'envers" avec l'alcool, car avec les soleils jaunes il ne lui est pas possible d'en ressentir les effets. De ce point de vue, elle peut être considérée comme "James Gunn compatible". Cela dit, la psychè de la Kryptonienne est tout à fait particulière, car elle a été élevée par une civilisation belliqueuse et conquérante, puis dévastée par la mort et la destruction de Krypton qu'elle a vues de ses propres yeux depuis Argo City. Elle est donc dans un état d'esprit tout à fait différent de son cousin Kal-El déjà envoyé dans l'espace tout bébé. Elle passera dans le récit d'une "dépravée" à une "superhéroïne" avec un look qui pourra plaire à un public moins familial que le film Superman.

Pour information, vous trouvez la revue du comics sur notre site.


Terminons en indiquant qu'une affiche du film a été publiée par James Gunn peu après en assumant cette position logique et.. qui sera déstabilisante, il faut bien le reconnaitre. Elle est présentée dans cette même tenue et le slogan passe de "Look Up" à "Look Out" :



Quelques faux arguments

Pour dénigrer le film, différents arguments sont émis et on les retrouve dans les éléments de communication sur les réseaux. Outre le fait que les réseaux ne correspondent pas à la réalité, le propos est aussi de vous engager à aller voir le film pour vous faire propre avis. Ici, nous rapportons les critiques formulées et donnons différents éléments de réponses pour clarifier les idées préconçues.

Ensuite, ce sera comme toujours à vous de jouer.


1/ Bilan de visionnage : VO vs VF

Le film est un film familial au ton assez léger dont l'analyse doit prendre en compte cet état d'esprit.

Dans ce film, Superman ne s'exprime pas dans la forme chevaleresque habituelle qu'il emprunte dans tous les films jusqu'alors, mais dans un niveau de langage courant, comme tout le monde, voire familier. Le problème est que la version française fait des écarts qui présentent les éléments de façon "débile" et dessert alors complètement le film. En effet, en français l'impact est totalement différent de l'anglais, quels que soient les accents (plus important pour les Kent notamment). Le français ici ne permet pas de sentir les nuances. En version originale, on n'a pas ce ton "bébète", il est beaucoup moins marqué et l'impression est alors bien plus positive : on ressent les nuances de jeu de David Corenswet entre Superman et Clark, entre Superman en public avec Lois et Superman dans d'autres situations. Le niveau familier passe bien mieux, le rendant accessible au commun des mortels et plus contemporain, sans le rendre ridicule pour autant.


Nous avions vu cela dans la bande-annonce en français qui présentait l'interview de Superman par Lois Lane et cela est resté tel quel dans la version cinéma, hélas. Si l'on ajoute à cela que la langue anglaise américaine présente des expressions typiques sans équivalent en français, les traductions étaient difficiles et doublage déficient pour rendre la véritable idée ou l'intention de la scène. D'où les retours négatifs sur l'intervention de Supergirl en fin de film, en particulier.


Rappelons aussi que l'on passe d'un anglais britannique dans tous les films précédents à un anglais américain (pourtant si logique compte tenu de l'origine du personnage) ce qui est bien différent. N'avez-vous pas en mémoire la différence entre les chansons entendues en anglais par rapport au français ? Cela n'a rien à voir et passe beaucoup mieux dans un cas que dans l'autre (indépendamment des traductions qu'il faut souvent éviter de faire, n'est-ce pas ?).


Le ton est léger pour la famille et comprend aussi des propos pour adultes. Le français hélas rend les choses encore plus légères tout en dénaturant le propos jusqu'au ridicule. Conclusion : nous vous recommandons fortement de voir le film en VO, sans hésiter.

PS : les enfants rigoleront quand même !! ;)



2/ Superman vs Justice Gang

Une des problématiques posées avant même le film était le rapport entre Superman et les membres de la Justice Gang composée de Guy Gardner, Hawkgirl et Mister Terrific. Deux scènes sont discutées : Qui doit intervenir en zone de guerre ? Comment gérer le Kaiju ?


L'idéologie du film est de présenter une morale différente entre Superman qui veut préserver toute vie et une Justice Gang qui est prête à tout pour atteindre ses objectifs. Ils interviendront finalement grâce à ce que leur inspire Superman, tel que dans Kingdom Come. Il tend à les éduquer à faire le bien partout dans le monde. L'impact de Superman finit par être assez forte pour qu'ils acceptent de prêter main forte, alors qu'au début du film la Justice Gang neutralisait le Kaiju sans tenter de le garder en vie.



3/ Superman tue ?

À l'issue de sa lutte contre Ultraman, Superman envoie son adversaire dans un trou noir, donc il l'aurait tué... En réalité, nous n'en savons rien et il est tout à fait possible qu'Ultraman devienne Bizarro par la suite. Différents éléments comme celui-ci restent en suspens à l'instar du premier épisode d'une série. Comme pour les comics, on peut tout imaginer avec un Bizarro World ou tout autre chose.



4/ C'est quoi ce Superman faible et maltraité ?

Gros point de contestation, Superman se ferait molester tout au long du film, alors que dans tous les autres films cela n'arrive jamais, et ceci n'est pas normal. Cet argument est faux !


Si l'on ne prend rien d'autres que les comics, nous trouvons des dizaines de tomes qui montrent un Superman ensanglanté, mis à mal comme jamais avant de remporter la victoire.


Sans passer par cette rubrique comics qui en est presque banal jusqu'à présenter la mort de Superman (en 1993 avec Dan Jurgens et Doomsday) et démentir facilement cet argument, abordons chaque film pour voir si cela s'avère.


Superman: The Movie

Dans le premier film Superman: The Movie de Richard Donner en 1978, il n'y a pas d'adversité véritable si ce n'est le plan de Lex Luthor (Gene Hackman). Il n'y a donc pas de possibilité d'être vaincu à l'exception du collier de kryptonite que le vilain place autour du cou de Superman qu'il laisse dans l'eau pour se noyer. Il est alors sauvé par Miss Teschmacher (Valerie Perrine) au bout de cinq minutes. Il n'y a eu ni combat ni bataille. On peut donc mettre ce film de côté.





Superman II

Superman II propose une opposition tout à fait différente avec le trio formé des Kryptoniens Zod (Terence Stamp), Ursa (Sarah Douglas) et Non (Jack O'Halloran).



Superman est tellement malmené dans la ville par les Kryptoniens que la population pense même qu'il est mort. Elle va alors tenter de l'aider (comme Malik dans le film de James Gunn) avec des barres de fer et des battes de baseball. Le super-héros doit même fuir dans la Forteresse de Solitude pour retourner les rayons de sa cabine qui enlève les pouvoirs vers l'extérieur afin d'avoir une chance de vaincre Zod qui le met à genou.


Ensuite, il nous faut rappeler que c'est dans ce même film que Superman/Clark Kent ayant abandonné, ses pouvoirs, se fait battre jusqu'au sang dans le dinner par un routier qui l'humilie... avant de prendre sa revanche en fin de film.





Superman III

Dans le troisième opus, Superman est confronté à un super-ordinateur sous la main d'August Gorman incarné par Richard Pryor. Au cours du film, la kryptonite altérée qu'il créé va l'amener à se battre contre lui-même saoûl et dark... et il n'est pas vraiment en bonne posture. Ensuite pour vaincre l'intelligence artificielle, il est attrapé et presque vaincu lorsque la cuve d'acide qu'il a ouvert détruit la machine.





Superman IV : Quest of peace

Superman doit combattre un nouvel ennemi : l'homme nucléaire de Mark Pillow ou Nuclear Man. Il est très malmené dans différents combat jusqu'à ce qu'on le voit perdre sa cape qui tombe de la Statue de la Liberté et se fait griffer. Il est alors à l'agonie, malade chez lui, comme empoisonné avant de recouvrer ses forces plus tard grâce à un cristal vert de la Forteresse. La lutte finale face à Nuclear Man a lieu sur la lune où Superman est presque vaincu. Il est enterre sur la lune avant de revenir sur Terre et l'emporter par la ruse face au vilain.






Superman Returns

Dans le film de 2006, l'opposition se résume à un Lex Luthor incarné par Kevin Spacey très sérieux.

A priori très faible, le Superman de Brandon Routh est dominé par Luthor sur une île de Kryptonite. Affaibli, il est tabassé par les sbires du vilain, puis ce dernier le poignarde avec un morceau de kryptonite avant de le laisser pour mort en le laissant tomber des hauteurs. Superman se retrouver à l'hôpital !




Man of Steel

En 2013, le nouveau Superman de Zack Snyder incarné par Henry Cavill est opposé au Général Zod de Michael Shannon et ses soldats comme Faora (Antje Traue). Celle-ci est experte en art de la guerre et du combat kryptonien et donne une véritable leçon à Superman, malgré le fait qu'elle ne détient ses pouvoirs que depuis peu. Accompagnée d'un autre soldat colossal, elle malmène Superman de façon spectaculaire.



Affectés par leur non-maitrise de leurs sens exacerbés, ils doivent finalement battre en retraite.

La lutte finale face à Zod montre la maîtrise du général dans un combat sans merci. Comme Faora précédemment, l'officier doit s'approprier ses pouvoirs et, au fur-et-à-mesure, il tente de prendre le contrôle d'un combat durant lequel Superman rend coup pour coup. Les destructions sont d'envergure et les vies en danger.



La résolution sans limite de Zod oblige L'homme d'acier à effectuer l'acte ultime pour l'empêcher de nuire, seule manière de mettre un terme à ses agissements et à la menace qu'il représentait. Superman sort vainqueur, mais à quel prix ?



Batman VS Superman

Dans le film entre Superman et Batman, L'homme d'acier est dominé par L'Homme chauve-souris dès lors que l'astuce, la ruse et le kryptonite entrent en jeu. Superman se fait alors laminer par Batman jusqu'à qu'il évoque le nom de Martha, Wayne et Kent. Alors qu'il aurait dû le vaincre facilement, il est à la limite de la mort sans l'intervention du destin et de Lois Lane (Amy Adams).



Ensuite, le déroulement amène à la mort de Superman face à Doomsday.

Donc, ce film est loin d'être une promenade de santé.


ZSJL

Enfin, dans la Zack Snyder's Justice League (2021), Superman ressuscite, meurt et revient pour mettre un déculottée à Steppenwolf en quelques instants.



Et donc dans Superman 2025 ?

Dans le film de James Gunn, l'introduction présente Superman comme le plus puissant des métahumains de la planète, invaincu depuis 3 ans. Il vient juste au départ du métrage d'être vaincu pour la première fois face au Marteau de Boravia. Face au Kaiju géant, le héros soulève la créature sans faiblir si le sol ne s'affaisse pas et souhaitait le capturer contrairement à la Justice Gang. L'opposition de L'Ingénieur ne lui pose pas de problème, malgré sa nanotechnologie. Angela Spica ne parvient jamais à maitriser Superman et toutes ses tentatives ne le gênent en rien. Il l'emmène dans l'espace et à la redescente, elle craint pour sa vie, sans qu'elle n'ait jamais dominé Superman.


On peut citer entre temps son emprisonnement sous la contrainte de la kryptonite, mais cela reste non pas une raclée, mais une énergie qui correspond à une faiblesse mortelle que tout le monde connait. Elle l'affecte et le marque physiquement, mais ce n'est pas lié à une domination par un ennemi qui le mettrait à mal dans un duel.


Superman affecté par la kryptonite


La seule difficulté rencontrée est face au Marteau de Boravia, alias Ultraman qui n'est rien d'autre que son clone. Donc elle réside dans un face-à-face avec lui même sous le contrôle du génie Lex Luthor dont l'intelligence augmente sa capacité de nuisance. La némésis a étudié dans le détail tous les combats et mouvements de L'homme d'acier pour tenter de le vaincre. S'il semble prendre le dessus à un moment, on se rend compte qu'une fois Krypto intervenu pour détruire les assistances robotiques, Superman domine de la tête et des épaules Ultraman pour l'envoyer dans le trou noir et comme le dit une petite fille de 13 ans de notre connaissance :

Fillette : Papa, il y a vraiment des gens qui disent que Superman il prend des volets contre tout le monde ? Captain : Ben ouais. Fillette : "Mais papa c'est pas tout le monde, c'est lui-même, ils sont cxxx.

Comme on le dit depuis toujours, la vérité sort de la bouche des enfants...


La problématique de Superman est posée par l'écriture du personnage depuis des lustres : il se retient et fait tout pour garder le contrôle et ne pas tuer ou détruire. Il veut convaincre et éduquer. Il n'est jamais à pleine puissance, car il respecte la vie. La série Superman et Lois montre ce passage durant lequel il est possédé par Zod et se souvient alors du bien que cela lui avait procuré de pouvoir se relâcher et ne pas avoir à se retenir. Un autre exemple réside dans le combat de Superman (et Batman) face à Darkseid dans Justice League Unlimited (saison 3, épisode 13, 2006):


Il essaie d'ailleurs de convaincre et de ne pas tuer sans raison. C'est pourquoi, il ne moleste pas Lex Luthor dans son bureau ni à la fin du film. Il préférera arrêter et remettre tout vilain à la justice et aux autorités. Encore jeune, tel un Superboy Superman lutte encore pour se maîtriser et peut alors s'emporter, mais il retient presque tout le temps sa force grâce à ses valeurs morales. Il évoluera au cours du plan de DC et dans les films suivants.


Au final, il n'est que très peu mis en danger par ses ennemis, sauf si l'ennemi est son équivalent génétique augmenté de l'intelligence de Luthor. On ne peut donc pas dire qu'il est faible et ce encore moins lorsqu'on le compare à tous les films Superman.



5/ C'est du Marvel !

C'est un raccourci entre "c'est comme un Gardien de la Galaxie", "c'est chez Marvel", donc "c'est du Marvel". Mais, le langage comics à l'écran est tout à fait inédit. Un comics en live action n'a jamais été vu.


Si James Gunn s'était démarqué des films Marvel lorsqu'il a initié le premier Gardiens de la Galaxie. C'était une sorte d'ovni à sa sortie. Le film Superman peut donc être rapproché de ce film spécifique. Néanmoins pas des autres Marvel qui ont une mécanique strictement identique, un humour strictement identique, etc. au point d'avoir lassé l'ensemble des spectateurs au fil des années.


DC tendra à proposer dans ses différents films des ambiances, des contextes et des genres différents : Clayface sera un film d'horreur R-Rated par exemple alors que Superman se veut familial et décalibré, et que Supergirl sera sans doute bien plus proche des Gardiens par le fait que l'histoire sera normalent dans l'espace. Donc non, vous pourriez dire que cela peut se 'Gardien de la Galaxie-iser" ou encore se "James Gunn-iser", mais pas de marveliser. Le réalisateur s'est maîtrisé pour ne pas laisser l'humour prendre le pas sur le reste. Au pire, c'est un humour tels les films de la phase 1 de Marvel.


La comparaison aux production de la CW a été évoquée aussi et cela peut s'entendre avec l'idée selon laquelle les séries peuvent avoir une volonté d'avoir des fiches techniques de cinéma tout en ayant une approche particulière comme Superman et Lois, ou encore des costumes comme ceux de LordTech de facture pas meilleure. Mais en réalité, le façon de filmer et l'approche comics rend le film tout à fait singulier selon une logiciel inhabituel.



6/ Mister Terrific MVP

Parmi les craintes évoquées vis-à-vis du film de James Gunn alors à venir, on trouvait le fait que Superman ne serait pas le principal personnage de son propre film ou encore que les autres héros lui volerait le vedette... et parmi eux l'idée que Mister Terrific incarné par Edi Gathegi pourrait être celui-ci.

On a donc pu entendre que "Mister Terrific est le MVP" du film, mais cette réaction est-elle une surprise ?

Réponse : Non ! Cela est même logique.


Comme nous l'avions indiqué lors d'émissions nocturnes, ce personnage pouvait tout à fait tirer son épingle du jeu. D'abord, il faut relativiser : il n'est pas le MVP. Son combat contre L'Ingénieur est très court, car il est mis KO au premier impact. Ensuite, il est le sidekick intellectuel de Superman dans le film, le cerveau opposé à Lex Luthor pour aider dans le film.


Pourquoi est-il autant apprécié ? Si vous notez son attitude, nous noterez qu'il n'est pas lumineux : il est dark, rappelant les films précédents. En effet, il ne sourit pas sauf à un moment donné dans la dernière partie du film. Il n'est pas intéressé par les histoires de cœur de Lois lorsqu'elle tente de lui parler au point de le lui indiquer clairement. Il n'est pas soucieux de la vie et n'a pas d'empathie comme le rappelle l'épisode du Kaiju. Il ne fait pas de blague. Il est un génie hautain et rappelle que son cerveau est exceptionnel car "il est Mister Terrific".


S'il répond à l'appel à l'aide de Lois tout de même, c'est parce qu'il finit par se rendre compte que refuser d'agir n'est pas la chose à faire. La scène stylée mettant en valeur sa technologie des T-Sphere et l'assistance technologique qu'il aurait pu apporter depuis un bureau font que Mister Terriflc correspond au contrepoids sérieux, mature et dark qui allait attirer le public antérieur au cœur de ce film lumineux.


La scène du garage dont la porte s'ouvre répond d'ailleurs à deux objectifs : d'un côté, faire rire les enfants et apporter un peu d'humour au public fan de Gunn dans un contrepied ; de l'autre, préparer une réaction négative des fans de sérieux et de dark en faisant monter chez eux comme une sorte d'exaspération pour la suite. Cette suite est la scène de combat avec ses sphères, la résolution et l'enquête qu'il mène avec Lois et l'assistance technique apportée à Superman. Autant d'éléments qui vont nourrir le public dark... tout en étant afro-américain avec les couleurs des Chicago Bulls.



7/ Faut développer les personnages

L'approche choisie est la suivante : on débarque dans un univers existant en partant du principe que les gens connaissent déjà ces personnages dont on a eu n fois les story origins. De plus, pour ceux que l'on ne connaitrait pas, l'approche s'étend pour coller à la réalité de l'entrée des lecteurs quand ils prennent un comics en main. On peut bien sûr faire le parallèle avec une série ou un film dont ils auraient manqué le début. Ils arrivent et prennent le récit en cours. Une fois qu'ils sont entrés, s'ils ont aimé, ils poursuivent l'aventure jusqu'à trouver les tomes précédentes et compléter l'histoire.


L'idée d'un développement fort systématique est ancré depuis des années dans les mentalités pour accrocher les spectateurs, mais a des effets pervers comme :

  1. Ne plus imaginer par soi-même, mais demander à structurer constamment ;

  2. Devoir prendre bien plus de temps pour présenter le propos et l'histoire cible ;

  3. Rendre bien plus complexe la compréhension des personnages en apportant une masse d'information beaucoup plus importante pour comprendre et qui doit être parfaitement organisée ;

  4. Il faut donc que les projets arrivent obligatoirement à leur terme pour avoir l'entièreté du propos. Or de multiples raisons (économiques, politiques, stratégiques, etc.) peuvent amener à une fin prématurée ou à une annulation. Comme le montre le cas du Snyderverse, le changement de cap de Warner Bros. a généré une déception énorme et une sentiment d'incomplet tout à fait compréhensible.

  5. Dans le cas de son absence, la structuration implique de critiquer à outrance jusqu'à obtenir sa pitance.


L'approche envisagée répond d'une logique différente qui peut désarçonner. Elle suppose une agilité, une ouverture d'esprit et de la patience. Elle privilégie le retour à l'enfance, en sachant que rien n'empêche d'étoffer et donc de développer par la suite.


Vous avez l'essentiel de la vidéo disponible ici :



8/ Les Kryptoniens conquérants

Dans sa vidéo de dimanche dernier, le Captain était en live sur sa chaine pour aborder la question de Jor-El et des Kryptoniens afin de replacer l'église au milieu du village, suite à la polémique concernant le message des parents de Superman dans le film et les présupposés qu'a le public sur Krypton marqués par les films : Superman peut être violent, peut être badass du fait de son héritage kryptonien qui n'est pas si lumineux.


Avant l'événement Crisis of Infinite Earths, une série limitée de comics World of Krypton avait été publiée en 1979 avec Paul Kupperberg à l'écriture, mais elle a été revue et grandement corrigée par John Byrne en 1987-1988 pour constituer la référence.


World of Krypton (1987-1988)

La société de Krypton est une société froide, élitiste, scientifique, barrée de toute émotion, qui maltraite et assert les lunes avoisinantes dont la planète Daxam de Mon-El (et son costume rouge). Cette société de ne se reproduit pas naturellement, mais choisit les gènes pour créer tel ou tel enfant, comme on le voit dans Man of Steel (2013) avec le nourrisson Kal-El exceptionnellement issu des entrailles de sa mère Lara Lor-Van qui s'est accouplée à l'ancienne avec son époux Jor-El.


Cette société élitiste est bien montrée dans la série Krypton (2018) en présentant les El comme une famille de parias, car ils sont des dissidents. Jor-EL et Lara n'étaient pas d'accord sur le fait de cacher à la population que Krypton allait exploser. Pour autant, ils restent des Kryptoniens, même si Jor-El est une sorte de scientifique rebelle comme dans la série comics Absolute.



Le film Man of Steel présente le fameux codex des ressources génétiques de la civilisation kryptonienne qu'il place en Kal-El. Il s'agissait de lui "laisser le choix" de créer des bébés pour reconstruire la civilisation. Les parents sont entrés en dissidence face à Zod pour sauver leur fils de la destruction, mais l'image bienveillante de Jor-El/Russell Crowe dans le film peut nous induire en erreur quant aux intentions réelles et sur la nature profonde d'un Kryptonien. Clark pouvait devenir fou et choisir de dominer la Terre.


Jor-El dans Man of Steel


Dans la série Smallville, Jor-El incarné par Terence Stamp, le Zod des films Superman avec Christopher Reeve, est malveillant et essaie de forcer Clark à embrasser sa cause jusqu'à ce que le jeune héros se rebelle. Jor-El n'est pas alors pas un enfant de cœur.


Krypton se résume à une civilisation ultra-technologique émotionnellement distante où la procréation naturelle est interdite et où l'humanité a été sacrifiée au profit de la pure logique, comme les Vulcains dans l'univers de Star Trek. Les Kryptoniens vivent isolés dans des capsules de stase. Envoyer Kal-El est un sacrifice prohibé par cette Krypton allégorie du transhumanisme sans âme. Le pouvoir judiciaire du conseil de Krypton qui enverra Zod, Faora et les autres dans la zone Fantôme peut être aisément qualifié d'abusif car il écartera les dissidents et les figures aux idées divergentes, mais surtout montre l'absence d'humanité des kryptoniens. Le système kryptonien rappelle Orwell avec un contrôle total, une surveillance constante et une rigidité. La question du "penchant" de Jor-El est posée dans les comics après Superman: Birthright (2003-2004), dans la série Superman du New 52, jusqu'à l'arc dans Action Comics {#987 à 991, 2017-2018) avec Mister Oz en passant par Doomsday Clock (2018)...


En somme, le message des parents de Superman dans le film est probablement vrai. James Gunn l'indique comme vrai dans les différentes interviews, sans que nous ne connaissions le contexte de l'enregistrement, mais montre que l'idée d'une bienveillance innée des Kryptoniens est largement à revoir et à relativiser. Il montre que Jor-El et Lara ne sont rien d'autre que des Kryptoniens.


Notre rédacteur a en tête une hypothèse/théorie Brainiac qui influencerait ou aurait influencé la situation... car James Gunn indique que ce message aurait une influence sur le DCU. Quelle sera la version de Supergirl choisie par le réalisateur et quelles seront ses origines ? Quelle sera la relation entre Supergirl et Superman ? Aura-t-on une confrontation de conception sociale et culturelle entre la Kryptonienne et le Protecteur de la Terre ? Une intervention de Brainiac sera-t-elle à envisager ou bien tout autre chose ?


Dans tous les cas, Superman est confronté à un choix moral dans ce premier film et il choisit sa partie humaine face à son héritage kryptonien.


Voici la vidéo de l'émission. À partir d'1h19 environ, le cours commence !




Jean Neymar alors ?

Pas si sûr, l'univers se met en place et on a droit à diverses informations provenant des interviews de James Gunn ou bien des annonces de DC.


ATTENTION SPOILERS de nouveau !


Interview chez Entertainment Weekly

Le mercredi de son retour de la tournée presse mondiale, le trublion réalisateur répondait aux questions du média Entertainment Weekly relatées dans un article publié le 18 juillet alors que le film est en salle depuis quelques jours.

Voici les points principaux :

  • Si on apprend durant le film que David Corenswet joue aussi Ultraman, clone altéré de Superman, disposant des mêmes pouvoirs, le réalisateur ne confirme pas explicitement qu'il est un Bizarro à l'instant t, tout en prenant avec le sourire la mention Nuclear Man de Superman IV. L'acteur était sur tous les fronts de l'interview avec Lois à ce rôle caché jusqu'au bout et a apporté son talent pour les jouer avec nuance.

  • Pour James Gunn, le film Superman est porteur fondamentalement de la thématique de la gentillesse et des valeurs humaines, comme il l'a toujours dit dans ses interviews.

  • L'apparition de Supergirl pour récupérer son chien Krypto dont Superman s'est tant bien que mal s'est occupé par devoir. L'animal est celui de sa cousine, mais protecteur de toute forme de vie et aussi responsable de lui, L'homme d'acier fait tout pour aller le sauver. Qu'il soit turbulent ou non, critiqué par Lois, Mister Terrific ou ses robots, l'empathie de Superman l'incite à partir à sa recherche comme le rappelle une scène importante pour le réalisateur.

  • Le film utilise le concept des univers de poche, utilisé par le génie Lex Luthor pour disposer de tout un monde parallèle où il peut mener ses expériences illégales. Différents du multivers, les univers de poches sont importants dans le DCU et vont être développé dans la saison 2 de Peacemaker en allant plus loin que la technologie vue en saison 1.

  • On trouvera d'autres points et sujets, mais ils sont secondaires comme la problématique de la désinformation gouvernementale et des bots illustrés par les chimpanzés qui trollent en ligne, les caméos ou encore la question woke/pas woke des réseaux qui est hors de propos pour le réalisateurs.

  • Metamorpho entre dans la Justice Gang qui deviendra peut-être une Justice League.




Gunn chez Josh Horowitz

James Gunn était de retour chez Josh Horowitz, sept mois depuis leur précédente rencontre, dans le cadre du podcast Happy Sad Confused pour plus de cinquante minutes d'échange alors que le film est sorti depuis peu. Le journaliste sait y faire et vise juste afin d'avoir des réponses personnelles de la part de son invité qui partage sa réflexion sur les retours et la réception du film, ainsi que quelques détails sur le casting, les scènes coupées, les choix créatifs et les projets à venir dans l’univers DC.


Comment a-t-il vécu et reçu le film ?

James Gunn a ressenti une grande pression, même s'il a pu dire dans des interviews précédentes qu'elle était surtout avant d'avoir le script écrit. ll indique que lorsqu'il travaillait, filmait ou écrivait, il ne ressentait pas vraiment de pression, mais des moments de soulagements. Il l'a surtout éprouvé après et autour du film pour les acteurs, Peter Safran et toutes les équipes qui ont travaillé dur sur le film. En réalité, avec le peu de recul à disposition, on peut également affirmer que comme Superman, James Gunn a traversé les différentes étapes et a mené les actions d'un projet d'envergure ressemblant à un véritable marathon avec des défis à relever et des difficultés à résoudre.


Gunn est soulagé par l’accueil positif du public et la performance de David Corenswet en Superman, mais il a aussi été surpris par la réaction émotionnelle voire viscérale du public, ne s’attendant pas à ce que le film touche autant.



Les risques pris ?

Lorsqu'Horowitz l'interroge sur le plus gros risque créatif pris pour Superman, James Gunn évoque la scène de dialogue entre Lois et Clark qui dure 12 minutes dans un film de super-héros. Cette scène correspond à celle utilisée pour les auditions et n'a quasiment pas bougé. Les montages ont été très délicats et nombreux. Elle est aussi sa scène préférée, car explore deux points de vue différents : Lois porteuse de la vérité et Superman porteur de la vie, des valeurs fondamentales. On pourrait être tenté instinctivement de privilégier la vie, mais Lois invite à prendre du recul pour voir les choses de façon plus globale, car la témérité peut causer des pertes de vie si l'on n'y prend pas garde.


L'autre sujet risqué était la musique choisie par James Gunn qui, contrairement à ses habitudes, a privilégié une musique orchestrale plutôt que les chansons pop dans un exercice d'équilibriste. John Murphy a reçu très tôt le script pour se mettre au travail pour composer la musique comme les thèmes d'amour ou les thèmes de Lex que l'on retrouve quasiment tous dans le film. Cependant, elle pouvait ne pas coller suffisamment bien à certains moments du film en termes de ton notamment trop léger ou pas assez. David Flemming est donc arrivé à mi-chemin du montage pour compléter le travail.


Retour aux origines

Revenant à 2018, James Gunn révèle que le studio Warner ne voulait pas à proprement parler d'un film Superman, mais plutôt d'une suite à Suicide Squad. Il avait alors pris trois idées DC et écrit trois projets sans donner tout de suite son accord pour ce qui deviendra The Suicide Squad : un projet The Suicide Squad, un projet Krypto avec Superman en personnage secondaire et un troisième qu'il préfère ne pas révéler. Assuré d'avoir le cœur de son histoire, il a alors accepté de se lancer dans The Suicide Squad qui sortira en 2021.



Le cas Henry Cavill

Josh Horowitz a fait partie de ceux qui avait contribué à annoncer le retour d'Henry Cavill dans le costume de Superman lors d'une émission unique avec l'acteur en octobre 2022 alors que Black Adam avec Dwayne Johnson sortait et que Cavill allait faire un caméo lumineux. Et donc, naturellement, il a interrogé le co-CEO sur cet épisode dramatique pour l'acteur et les fans, puisqu'en réalité à cette époque James Gunn écrivait déjà pour Superman avant de prendre les rênes de DC Studios.


Gunn a clarifié que l’annonce du retour de Cavill a été faite avant qu’il ne prenne la direction de DC Studios. Peter Safran et lui-même étaient alors avec David Zaslav en cours de finalisation du contrat qui les porterait à la direction des studios DC avec un plan qu'ils avaient préparé pour faire un film Superman et non un Man of Steel 2 par exemple. L'annonce du retour de l'acteur est arrivée à ce moment et n'aurait pas du arriver.


Pour Gunn, qui choisit ses mots pour être le plus diplomate possible, l'acteur a été la victime malheureuse des luttes politiques en haut lieu pour "forcer leur chemin". Cela fait référence aux luttes chez DC avec le clan Dwayne Johnson/Dany Garcia notamment face aux exécutifs de Warner et un David Zaslav qui portait le rôle du sauveur de l'entreprise. Dans les faits, The Rock a été écarté, la direction de Warner et DC modifiée pour mettre en place le duo Gunn/Safran, le Snyderverse abandonné pour laisser le nouveau plan se dérouler jusqu'à ce jour.


Devant cette situation incroyable pour Cavill, il a paru normal à Gunn et Safran de le recevoir et de lui parler directement. Nous ne connaissons pas le déroulement, mais le résultat sera le retrait d'Henry Cavill avec une élégance et une dignité soulignées par James Gunn.


Pourrait-il jouer dans le DCU ? James Gunn n'y verrait pas d'inconvénient et reste ouvert à cela, mais il nous parait difficile de croire que l'acteur accepterait une telle proposition après tout cet historique.



L'intrigue et les débats

Questionné sur la construction du film, son ouverture et sa fermeture notamment, James Gunn indique que ces parties ne sont pas arrivés directement en l'état, mais ont évolué. Dès le départ, il avait en tête ce lancement. Le film commence avec Superman à son plus bas, vaincu pour la première fois et inspiré par une image de lui avec du sang à la bouche et par l'épisode qu'il a expliqué de nombreuses fois en interview concernant son chien Ozu pour finalement inspirer son Krypto. Ces deux éléments combinés ont ouvert le film et donné le ton qu'il voulait proposer. C'est un parti pris assumé.


Compte-tenu des difficultés de compréhension lors des projections test, un texte d’introduction tel Star Wars a été ajouté plus tard pour clarifier que l’histoire se déroule dans une réalité alternative. Nous ne sommes pas dans le monde réel, mais celui de DC avec Gotham, Metropolis, Star City.... De même, la fin actuelle n'est pas celle initialement, mais surviendra plus tard suite à des projections.


Parmi les éléments discutés, Horowitz et Gunn se sont arrêtés quelques instants sur l'armée de bots incarnés par les chimpanzés que l'on peut rapprocher des fermes à troll existantes afin de mettre à mal réputation et vie des individus. Certains y verront la critique explicite des légions de fans toxiques qui viennent harceler les internautes selon telle ou telle problématique, James Gunn les a associés au gouvernement.


Ensuite, ils ont surtout insisté sur les discours de Superman et Lex Luthor portant leurs valeurs haut dans le film et montrant leur antagonisme entre recherche d'humanité et l'envie. Celui de Lex Luthor était inscrit depuis toujours contrairement à celui de Superman qui est un ajout ultérieur dans le script. Leur place est cruciale pour exprimer leur valeur. James Gunn pense même que le discours de Superman est un des meilleurs moments de sa carrière sur un plateau de tournage. Il explique la relation tout à fait particulière de travailler avec David Corenswet, si logique et si impliqué par ses remises en question. Elle a permis d'améliorer cette déclamation finale de ses valeurs à un sommet d'émotion face à Lex Luthor. Le "fils prodigue" a contribué à cette émotion par une grande performance, tandis que le "fils préféré" Nicholas Hoult joue à la perfection pour terminer de rendre cette scène possible.


Durant cet échange, on nous indique même que Bradley Cooper avait pu être envisagé pour le rôle de Lex Luthor, mais que le réalisateur préférait un Lex plus proche de l'âge de Superman pour mettre en place l'univers DC dans la continuité, et aussi que pour le rôle de Superman Tom Brittney était en lice sans succès malgré son excellente prestation.


Parmi les débats de production, ensuite, est revenue la question du message de Jor-El et Lara : véritable ou factice ? James Gunn indique qu'il est confirmé par le brillant Mister Terrific, le secrétaire d'état et ensuite Luthor lui-même. Ce point de discussion est important dans le récit, car conditionne ce que Superman va croire, comment il va réagir et sa façon d'aller de l'avant pour finalement faire ses propres choix.


Enfin, différents points ont fait débat pour amener une conservation ou non dans le métrage :

  • Superman doit-il sauver l'écureuil ? Certains ont trouvé cela trop absurde, mais le super-héros respecte et préserve toute forme de vie alors elle a été conservée.

  • Le langage de Guy Gardner jugé trop vulgaire dans une scène a été remplacé.

  • Comment gérer la réaction de Jimmy Olsen dans la scène finale avec Eve Teschmacher ? Va-t-il rester lié à elle ?

  • Lex était-il trop sombre ou trop violent ? Notamment quand il abat le personnage de Malik. Une version plus complète et violente avait été tournée et montrait sa folie, mais il a été décidé de ne pas l'utiliser.



Les projets futurs du DCU

Le Hall de Justice apparait dans le film et on y repère différents héros DC comme Jay Garrick (Flash), Alan Scott (Green Lantern) et Doctor Fate, qui pourraient d'ailleurs laisser la porte ouverte à d'autres héros qui auraient pu intégrer la Justice Gang comme Martian Manhunter, Black Canary, etc. Seront-ils présents dans un projet futur ? À ce jour non, même si le réalisateur est fan de bien des personnages de cette liste.


Les vilains comme Brainiac sont bien sûr pris en compte, alors que Mr Mxyzptlk serait plutôt écarté. Peut-être reverrons-nous Ultraman en Bizarro ou juste Bizarro par la suite. Le co-CEO ne répond pas clairement.


Evidemment, la logique d'un prochain projet Superman est avancée par Josh Horowitz qui rappelle la déception extrême des fans de n'avoir jamais eu de suite au premier film Superman de Zack Snyder. À cela, James Gunn répond que le personnage de Superman est très important, il écrit une nouvelle histoire impliquant Superman, mais ce n’est pas une suite directe. Pour autant, il ne s'agit pas d'un Batman vs Superman, de quoi nous laisser penser à un World's Finest ? Le réalisateur garde le silence et n'avance rien sur ce sujet.


Il entre dans une zone délicate et ne veut alors rien divulguer. Le présentateur touche les cibles, mais il ne peut pas vraiment répondre. Ainsi, Mister Terrific et Jimmy Olsen (ou le Daily Planet) devraient être mis en évidence.


Le script de The Batman 2 de Matt Reeves est prêt. Deux Batman coexisteraient (pour Brave and the Bold (BTB) d'un côté et The Batman de l'autre), mais ne devraient pas sortir pas la même année. Néanmoins, au jeu des devinettes, Josh Horowitz semble mettre le doigt sur le fait BTB ne sera pas le lieu de la première apparition de Batman... semblant confirmé un World's Finest ou tout autre chose.

L'acteur pour le rôle n'est pas encore été envisagé, mais Alan Richtson (qu'on adorerait!!) ne serait pas une mauvaise piste.


À venir :

  • Nous aurons le film Supergirl terminé avec un très bon Jason Momoa en Lobo selon James Gunn et bien sûr Krypto.

  • La saison 2 de Peacemaker sera la suite directe du film Superman avec des acteurs présents dans la série R-rated : Guy Gardner, Hawkgirl, Rick Flag Sr. , Maxwell Lord, etc.

  • La série Lanterns inclura Guy Gardner.

  • Le film d'horreur dirigé par James Watkins et scénarisé par Mike Flanagan, Clayface va passer en production.

  • Wonder Woman a son script [MAJ : entre les mains d'Ana Nogueira] et sa direction et une nouvelle version est en développement.


D'autres projets comme The Authority, Swamp Thing par James Mangold, Sgt. Rock sont en cours de développement à divers stades. Un Flash ou Aquaman ne verront le jour que dans des années. D'autres émergeront sans doute avant sur le base de scripts solides.


James Gunn s'est énormément investi pour lancer l'univers de DC avec un Superman fondé sur la bonté. Il est reconnaissant du travail accompli et satisfait de l'accueil du film qui fait son box office. Pour initier le mouvement de DC, il a passé trois années harassantes et estime que cela était nécessaire. Désormais, il va chercher à équilibrer vie personnelle et travail afin de continuer à développer le studio de façon qualitative.


Affaire à suivre !


Voici l'entretien en vidéo :

N'hésitez pas activer les sous-titres en français !



Le casting toujours actifs

David Corenswet et Rachel Brosnahan étaient sur les plateaux télévisés pour la promotion du film aux États-Unis notamment chez Jimmy Fallon. L'acteur évoquait son premier visionnage du film lors de la première mondiale à Los Angeles avant une deuxième avec ses amis près de Philadelphie. Quant à l'actrice, elle racontait sa malchance (curse) lorsqu'elle voyage. Il semble que durant la tournée mondiale Superman, cette guigne se soit calmée !


James Gunn était chez Seth Meyers pour présenter le film. Il rappelle sa prise en main de DC nécessairement avec un film Superman et comment il est arrivé à intégrer Krypto avant que l'on ne voit les différentes super-héros DC dans des séries et autres projets par la suite.


Nous reviendrons sur les autres interviews et émissions dans d'autres articles.



Les coulisses se révèlent

Depuis la sortie, photographies et vidéos sur le tournage continuent d'être publiées pour garder la dynamique et attirer le public dans les salles de cinéma.


James Gunn publiait différentes photographies du tournage (de Jessica Miglio essentiellement) :


  • David Corenswet avec James Gunn

  • Superman avec L'Ingénieur

  • James Gunn et la Justice Gang

  • James Gunn avec Rachel Brosnahan

  • James Gunn avec Mikaela Hoover

  • Le gang du Daily Planet

  • Lex Luthor face à Superman

  • Eve Teschmacher lorsque Superman débarque

  • Jimmy Olsen au Planet.



Ma Kent/Neva Howell profite de ce moment :

Mon récent voyage à Hollywood pour la première de @Superman a été riche en moments magiques. En voici un autre ! J'ai eu la chance de rencontrer la dame qui a élevé @JamesGunn, et quelle femme charmante ! J'ai beaucoup apprécié notre brève conversation. Désolé pour la lumière. Il faisait sombre dans la pièce, malgré toutes les lumières.

En lisant son message, on ne peut qu'être touché par les excuses qu'elle formule concernant la qualité de la photographie. On retrouve la Ma Kent bienveillante !



Edi Gathegi/Mister Terrific expérimente son équipement :

Essai de @iamedigathegi dans le Flying Rig de Mr. Terrific pour la première fois. Conçu par legacyeffects, je l'ai appelé le « Dirty Diaper Rig ». Je voulais que ce soit un peu bizarre et ridicule, mais il a réussi à le faire parce qu'il est tellement doux. 6.12.24

D'autres vidéos ensuite ont montré le tournage des scènes de vol :



À partir des images tournées préalablement à Svalbard en Norvège, l'équipe a tourné le vol de David Corenswet pour offrir les images de virevolte et vitesse dans le grand Nord.


Et bien sûr la promotion continue avec un teaser parmi bien d'autres du film #1 dans le monde :

Découvrez pourquoi Superman est considéré comme un phénomène mondial.💫 ACTUELLEMENT À L'AFFICHE uniquement dans les salles de cinéma. Achetez vos billets dès aujourd'hui : fandan.co/Super


Une série Jimmy Olsen à venir ?

Comme le laissait entre l'interview de James Gunn chez Happy Sad Confused, le chemin semble être emprunté avec Jimmy Olsen en série chez HBO Max :


Des tweets évoquent d'ailleurs le dépôt du nom Mr. Terrific pour une série ou autre.

Les choses continuent donc à se mettre en place.



À très bientôt sur Planet Superman !


JA

Comments


bottom of page